Le conflit ne peut être ignoré ou dissimulé. Il doit être assumé. Mais si nous restons prisonniers en lui, nous perdons la perspective…avant le conflit… Mais il y a une troisième manière, la mieux adaptée, de se situer face à un conflit. C’est d’accepter de supporter le conflit, de le résoudre et de le transformer en un maillon d’un nouveau processus. « Heureux les artisans de paix ! » (Mt 5, 9).
De cette manière, on obtient la possibilité de développer une communion dans les différences… La solidarité, entendue en son sens le plus profond et en termes de défi, devient ainsi une manière de faire l’histoire, un domaine vital où les conflits, les tensions, et les oppositions peuvent atteindre une unité multiforme, unité qui engendre une nouvelle vie… le Christ a tout unifié en lui : le ciel et la terre, Dieu et l’homme, le temps et l’éternité, la chair et l’esprit, la personne et la société. Le signe de cette unité et de cette réconciliation de tout en lui, c’est la paix. Le Christ « est notre paix » (Ep 2, 14).
La paix est possible parce que le Seigneur a vaincu le monde… le premier domaine où nous sommes appelés à conquérir cette pacification dans les différences, c’est notre propre intériorité, notre vie toujours menacée par la dispersion dialectique. Avec des cœurs brisés en mille morceaux, il sera difficile de bâtir une authentique paix sociale… l’unité de l’Esprit harmonise toutes les diversités. Elle dépasse tout conflit en une synthèse nouvelle et prometteuse. La diversité est belle quand elle accepte d’entrer en permanence dans un processus de réconciliation, jusqu’à sceller une sorte de pacte culturel qui fait apparaître une « diversité réconciliée ».
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