MESSE D’AU REVOIR DU P. SATURNIN A.
LAWSON
Le P. Saturnin habillé en roi lors de sa messe d'au revoir |
Pour coiffer tous ces évènements heureux de la
vice province d’Afrique, le RP. Saturnin Anani LAWSON est appelé en mission à
Cotonou. Du coup prend fin sa charge de supérieur de la maison de formation de
Yopougon qu’il a tenu majestueusement pendant 6 ans, après avoir assisté
pendant un an le supérieur d’alors.
Ooooooh lalaaaa! Un service en plein et en
surplus pour son efficacité à donner de bons eudistes à la vice province. Le
hasard étant le nom de Dieu, quand il veut faire silence, l’au revoir du P.
Saturnin à la messe du 10/07/2016 coïncide avec ces 14 ans de sacerdoce
ministériel. Que du bon vent pour la vice province en cette fin d’année
académique et communautaire.
Derrière lui, la formation des candidats
eudistes est confiée à un philosophe P.
Aurélien V. GBEGNON, doctorant en philosophie politique. Entouré par une équipe
de formateurs avisés le P. Paul ZOGBADAN et le P. Raphael SIKA !
Emu de joie et d'amour pour ces invités, le P. Saturnin exécute un morceau lors de la réjouissance |
Interview avec le Révérend père Saturnin Anani Lawson, supérieur de la
maison de formation des pères eudistes en Afrique
Echo : Bonjour
Révérend Père, veuillez-vous présenter à nos lecteurs.
Saturnin Anani Lawson, prêtre eudiste.
Echo : Vous
célébrez quatorze (14) ans de sacerdoce cette année, Pourriez-vous nous parler
de votre cheminement vocationnel ?
Le chemin de ma vocation me semble un peu particulier. Il
remonte à ma tendre enfance où quelques fois je m’amusais à jouer au prêtre avec
les livres de catéchisme de mes frères. La vocation semble se préciser avec ma
surprenante décision ferme de rentrer au séminaire pour devenir prêtre, mais
prêtre missionnaire. C’était en 1988. J’ai donc foulé le sol du moyen séminaire
Notre Dame de Fatima de Parakou au Bénin en 1990. Sur le coup, mon papa n’était
pas d’accord, mes grands frères non plus. Ma grande sœur Hortense ne trouve
aucun inconvénient à la nouvelle aventure. Le reste de la famille sera conquis
après grâce à l’intervention de l’oncle Bernardin de Lomé. Après mon
Baccalauréat à Parakou, je suis rentré en séminaire propédeutique à Misérété,
dans le diocèse de Porto Novo au Bénin en l’année académique 1992-1993. Puis me
voilà ensuite au grand séminaire saint Gall de Ouidah pour la philosophie du
premier cycle à l’issue de laquelle j’ai décidé d’opérer une halte en 1995. Ce
moment de césure, je l’ai effectué en famille, réfléchissant sur mon avenir, ma
vocation, etc. Concomitamment, j’achevais mon premier cycle de philosophie à
l’Université National du Bénin (UNB), Abomey Calavi. Ce temps m’a permis de
bien murir mon désir d’embrasser la vie missionnaire. Cet engagement est
concrétisé en 1997 avec mon entrée en probation en communauté eudiste de
formation de Yopougon en Côte d’Ivoire. Ce changement d’environnement m’a
ouvert les yeux sur une autre dimension de la vie de l’Eglise. Après avoir
achevé mon premier cycle de théologie à l’UCAO, je suis admis pour l’année
spéciale. Il s’agit de l’année de spiritualité que j’ai effectuée à Cotonou au
Bénin. Suite à cette année de spiritualité, je suis admis à l’incorporation
puis ordonné diacre en la cathédrale Notre Dame de Miséricorde de Cotonou. Le 6
juillet 2002, je reçois des mains de feu Monseigneur Dom DOSSAVI alors évêque
du diocèse d’Aneho, l’ordination sacerdotale au même moment que mes confrères
Robert Gérard Boè Aminon LAWSON, Hyacinthe ALLAGBE et Thomas Valery FAFOLAHAN,
en l’église sainte thérèse de l’enfant Jésus et de la sainte face de Godomey,
diocèse de Cotonou.
Echo : A quand
remonte votre première affectation dans cette maison de formation et surtout
quelles furent vos impressions à cette époque ?
J’étais en mission au Togo dans le diocèse de Kpalimé, curé
de la paroisse saint Joseph de Kusuntu, lorsque le vice provincial d’alors, le
père Bernard CANTIN m’a informé de l’intention du conseil vice provincial de me
confier la formation. C’était en 2009. Je devrais quitter le Togo pour Abidjan
afin d’effectuer une année de tuilage auprès du père Serge de SOUZA, alors
supérieur de la formation bientôt en fin de second mandat. Vous demandez mon
impression à cette époque ! Je puis vous dire que la discussion avec le
vice provincial a été fort âpre et ardue. Je ne vous cache pas que je ne
voulais pas venir à Abidjan à la formation. Finalement j’ai dû obéir.
Echo : quelle
fonction avez-vous occupé dans cette maison avant d’être porté à la charge du
supérieur ?
Auprès du père Serge de SOUZA à Abatta où la maison de
formation avait été délocalisée, j’ai été dans la communauté des pères
formateurs comme son assistant.
Echo : Après
sept (7) ans de présence dans cette maison quel bilan faites-vous ?
Après sept années à
la formation, je peux dire que j’ai beaucoup appris et je ne finis pas
d’apprendre. Je peux dire que je suis heureux d’avoir aidé mes confrères
finissants à toujours réussir pour le baccalauréat en théologie. A ce propos,
je puis dire que le vice province a gagné un pari. Je suis heureux d’avoir
beaucoup d’ex étudiants J’ai appris à collaborer avec les confrères en leur
faisant confiance. Très heureux d’avoir aussi collaboré avec les Associés, Amis
et Collaborateurs des eudistes, les fidèles qui viennent à nos offices et
célébrations, et content d’aider le mouvement Eudiste-Jeunesse à voir le jour.
J’ai dû en offenser plus d’un. Je fais amende honorable.
Echo : Vos premiers étudiants sont
aujourd’hui pour la plupart prêtres, quels sentiments éprouvez-vous quand vous
les rencontrez, quelles relations entretenez-vous avec ces derniers et quel
messages pouvez-vous leur adresser ?
Je suis heureux de les voir élever la coupe du salut comme
moi. Ils sont des confrères avec qui je suis appelé à vivre et travailler dans
la vice province, ensemble pour la mission pour le rayonnement du Christ
miséricordieux et son Eglise.
Echo : Quels conseils
pourrez-vous prodiguer à vos étudiants qui sont encore en formation ?
Qu’ils évoluent en toute simplicité, sincérité et franchise.
L’ouverture à la formation est primordiale. C’est le pont qui permet au
formateur de mieux préparer le candidat à la mission de l’Eglise. Je leur
demander d’être des faisceaux de créativité, joyeux et épanouis. Leur choix est
fort noble, l’aventure en vaut la peine. Qu’ils consacrent leur juvénile
énergie à Dieu en nourrissant leur vie par la prière, leur dévotion personnelle
et l’oraison.
Echo : Pour les
fidèles qui vous ont rencontré dans cette maison, que voudriez-vous bien leur
dire pendant que vous les quitter pour une autre mission ?
Je n’aime pas les adieux. Mais je quitte beaucoup de d’amis
avec un pincement au cœur. Mais ne sont-ce pas les montagnes qui ne se
rencontrent pas ? Je les exhorte à être toujours des ouvriers
indéfectiblement attachés au Christ, Chemin, Vérité et Vie. Qu’ils soient pour
nous des parents et des conseillers sûrs, trouvant leur joie dans la
collaboration apostolique.
Echo : Aujourd’hui,
vous quittez la maison de formation, quels sentiments vous animent ?
Un sentiment de satisfaction pour avoir honoré une charge
vice provincial jusqu’au bout. Très heureux d’accueillir où que je serai,
d’autres étudiants et de contribuer à leur formation. Je rends grâce à Dieu.
Echo : Le pape
François a décrété cette année comme année jubilaire de la miséricorde, comment
l’avez-vous vécue ?
Un eudiste est par définition un apôtre de la miséricorde.
Avant la bulle d’indiction de l’année jubilaire, la miséricorde est déjà ma
vie. En cette année, le pape François m’a aidé à la vivre de façon plus
intense. Je ne peux que rendre gloire à Dieu.
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